Oh toi, le roi des montagnes!
Tu te caches lorsqu’on te cherche
Tu jaillis de tes pénombres lorsqu’on ne te veut pas.
Tu observes impassible le spectacle de tant de touristes
Qui s’en vont sur les cimes vierges et fraîches du petit matin.
Il y a qui veulent imiter ton agilité
Sauter de rocher en rocher
Hélas ! Tu reste inimitable !
Lorsqu’on croit avoir atteint le but,
tu t’en sort avec un nouveau truc !
C’est pourquoi, oh toi ! le roi des montagnes,
Tu resteras toujours ce que tu es:
Le bouquetin, Majesté des hauteurs !
Le plus beau titre pour te nommer !
Paris, hiver 1979